Se déconditionner pour maîtriser son destin

Soumis par sandrine.besnier le
Philippe Guillemant

Intention positive, soi véritable, ancien futur en train de disparaitre, nouveau futur plus heureux et plus solidaire… : le physicien Philippe Guillemant nous livre ses raisons profondes d’être optimiste. Faisons route avec lui vers la conscience !

 

Comment une intention positive peut-elle influer sur le futur ?

Ce qui est fondamental, c’est l’authenticité. Nous sommes tous conditionnés, le futur de chacun de nous est déjà réalisé en conséquence. Pour réussir à réaliser ses intentions, à maîtriser son destin pour aller vers un autre futur, il faut se déconditionner, c’est-à-dire sortir de son conditionnement mental. L’intention n’a aucun pouvoir en elle-même. Notre vrai pouvoir, c’est d’aller chercher au fond de nous qui nous sommes véritablement, de capter notre être profond. C’est comme aller à la pêche : il faut arriver à mettre le grappin sur le futur que nous voulons voir germer. Et la joie est alors le seul marqueur. Nous ressentons dans ce cas une immense souveraineté en nous-mêmes. Le véritable pouvoir, c’est la souveraineté de l’être !

 

Comment faire, au quotidien, pour que nos intentions pèsent sur les événements à venir ?

Il faut se déconditionner. Chacun de nous a une source qui lui permet de se recentrer, de se réaligner. Méditer, aller marcher dans la nature, écouter de la musique, faire du yoga… : à chacun sa technique, cela peut être extrêmement varié. Personnellement, quand j’ai un problème difficile à résoudre, je vais marcher dans la nature, c’est là que les idées fusent.

 

Dans le contexte actuel, êtes-vous plutôt optimiste ou pessimiste pour la suite ?

Je suis très optimiste pour l’après-effondrement. Nous assistons actuellement à la destruction du système matérialiste. Le transhumanisme* dont on nous parle depuis des années est en phase terminale. L’année 2020 et la crise sanitaire représentent les dernières tentatives - pas du tout crédibles - pour nous y emmener. Par exemple, depuis le départ, l’idée fixe, c’est le vaccin. On ne cherche absolument pas à lutter contre le virus autrement. Le bon sens s’est perdu… J’appelle cela le « foutur » : c’est la résistance d’un ancien futur qui est en train de se détruire. Heureusement, nous nous dirigeons vers un autre futur.  

 

Quel futur nous attend alors ?

Dans ce nouveau futur, nous serons plus heureux. Nous nous recentrerons sur les rapports humains, nous nous rapprocherons de la nature. Chacun va réapprendre à cultiver son jardin. Nous consommerons beaucoup plus « local ». Nous sortirons de l’esclavage bancaire. Et les nouvelles technologies seront utilisées dans le bon sens, celui de l’intelligence. L’être humain va prendre conscience de sa véritable nature et retrouver son âme. Ça va être extraordinaire ! La physique nous apprend que l’être humain est autre chose qu’une machine biologique. Quand cela émergera enfin dans les médias, ce sera gagné ! Mais avant ce nouveau futur, il faut s’attendre à quelques années de transition et de chaos. Ce ne sera pas simple…

 

Quel sera le rôle des entreprises dans ce nouveau futur ?

Les entreprises en seront les principaux moteurs, les gouvernements et les institutions publiques seront décrédibilisés. Ce sera une période passionnante pour les dirigeants. Ils transformeront leur entreprise en la ré-humanisant, en créant de nouvelles façons de travailler qui permettront à chacun d’être heureux et de donner le meilleur de soi-même. Les entreprises devront sortir de leurs organigrammes, de leurs besoins d’organisation… et, surtout, de la suspicion ! Les dirigeants et les managers suspectent beaucoup trop souvent leurs collaborateurs de ne pas travailler. Pourtant, chacun a naturellement cœur à l’ouvrage. La suspicion détruit les entreprises. Elles gagneraient à laisser faire leurs collaborateurs. Pourquoi n’auraient-ils pas plus de liberté ?

 

C’est quoi être optimiste pour vous ?

Ce qui est fondamental, c’est la foi : avoir confiance en soi, rester sur sa ligne créatrice. Certains peuvent vouloir cultiver l’optimisme, mais si c’est trop loin de leur foi, ils risquent de se planter ! Moi, je dis que je suis optimiste parce que je tire mon optimisme de ma foi et j’en ressens de la joie. L’optimiste se déconditionne beaucoup plus souvent que le pessimiste. Il sait qu’il pourra toujours s’adapter, s’en sortir, il a confiance.

 

Quels conseils donneriez-vous aux managers pour mieux traverser cette période difficile et nourrir la joie et l’optimisme dans leur entreprise ?

Toute solution à tout problème passe par l’épanouissement de l’être humain, par l’introspection. La joie n’a rien à voir avec les événements extérieurs. Il faut aller la chercher à l’intérieur de soi. Le conseil que je leur donnerais, ce serait de lire La physique de la conscience** ! Parce que les gens ont généralement besoin d’être rassurés sur le fait qu’aller au fond de soi pour se trouver soi-même est une démarche rationnelle. Cela me semble également important pour les managers de savoir que nous assistons à la disparition d’un ancien futur. Cela leur permet de chercher à l’avance à s’adapter au nouveau monde.

 

* Courant de pensée selon lequel les capacités physiques et intellectuelles de l'être humain pourraient être accrues grâce au progrès scientifique et technique (cf. être humain augmenté).
** Ouvrage de Philippe Guillemant et de Jocelin Morisson, paru en 2015 aux Éditions Guy Trédaniel.

 

Logo